Une future alimentation à base d’insectes
Il y a quelques semaines, la Commission Européenne a autorisé la mise sur le marché d’une poudre de grillons domestiques. La société Vietnamienne « Cricket One » a déposé une demande pour utiliser cette poudre dans certains aliments comme les pizzas, le pain, les barres de céréales, les biscuits secs ou les confiseries au chocolat.
L’entomophagie c’est le fait de consommer des insectes, une pratique qui ne va pas s’imposer en Europe dans l’immédiat, la mise sur le marché étant d’ailleurs régulée. Dans le monde, on estime qu’il y a environ 2 milliards de personnes qui mangent des insectes.
En France, certains indépendants proposent déjà des recettes telles que le burger à base d’insectes. Ils achètent les insectes à un éleveur bio du coin, ont été préalablement tués au congélateur, puis passés au déshydrateur puis vendus nature ou aromatisés. Ils sont conditionnés dans de petits sachets, ils ne nécessitent aucune cuisson avant dégustation.
D’autres indépendants proposent eux aussi des insectes au menu, ceux-ci sont déshydratés, plus précisément prêts à être dégustés en apéritif comme des chips ou soupoudrés dans des plats comme des lardons croustillants. Ils ont également des produits dits « transformés » : des pâtes aux grillons, de la terrine d’insecte et champignons, etc. Leur but étant de montrer qu’ils peuvent être incorporés dans différents régimes et pas que seulement dans les jeux de survie à la télévision.
Quant à la question écologique, motivation première dans le sujet des insectes comme alimentation, cela aurait de multiples avantages : cycles de reproduction rapides, faible superficie pour l’élevage, moins d’émissions de gaz à effet de serre, les déjections riches en azote permettraient de fabriquer des engrais naturels, etc.
Selon les nutritionnistes, les protéines contenues dans certains insectes sont de bonne qualité, proche à celle de la viande. Si on les compare aux protéines végétales, on note de bons apports nutritionnels : les espèces les plus grasses sont plus riches en Oméga 3 alors qu’il y en a moins dans la viande ; niveau fibres il y a une petite carapace composée de chitine (non assimilable par l’organisme) mais bonne pour le transit et enfin, il y a également beaucoup de minéraux et vitamines.
Mais certaines incertitudes restent : selon les espèces consommées, certaines peuvent contenir des toxines (venins ou facteurs antinutritionnels pouvant empêcher l’absorption de vitamines) ; d’autres pourraient être infectés par des parasites ou être contaminés aux métaux lourds, pesticides, … Il faudra alors s’assurer que les insectes absorbés soient sains.
Difficile d’imaginer un futur proche avec ces petits bêtes pour uniques repas. Il y a de grandes chances pour que le consommateur (principalement Européen) ne puisse pas le consommer sans un minimum de « camouflage ». Auquel cas, on risque de retrouver des produits « ultra-transformés », c’est-à-dire frits, aromatisés, colorés, sucrés, … De ce fait, on pourrait s’interroger sur ces aliments qui seraient sûrement plus néfastes que bénéfiques pour la santé.
Pour l’heure, les insectes ne sont donc pas une solution miracles aux problèmes environnements actuels.