Une biodiversité qui s’étiole au fil du temps
Depuis 1998, l’organisation indépendante WWF France œuvre au quotidien pour la protection de l’environnement dans le monde. Tous les deux ans, ils publient un rapport « Rapport Planète Vivante » permettant de mesurer l’état de la biodiversité sur la planète.
D’après le rapport de cette année, le premier point important concerne la disparition de nombreuses espèces. Selon l’IPV (l’Indice de Planète Vivante), les chiffres montrent qu’entre les années 1970 et 2018, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a diminué de 69%. Cela veut dire, qu’en mois d’un demi-siècle, plus de 32 000 populations d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, de poissons ou de mammifères ont chutés de plus de deux tiers.
Face à ce fléau, aucune région du monde n’est épargnée. Mais c’est en Amérique Latine qu’il y a le déclin le plus important, soit 94% des espèces sauvages. Les populations d’eaux douces quant à elles ne se portent pas mieux, puisque le déclin est de 83%.
L’organisation WWF France a également étudié le parc national de Kahuzi-Biega, en République démocratique du Congo : 50% des coraux d’eaux chaudes ont disparu, ce qui représente le déclin le plus rapide ; le nombre de gorilles des plaines orientales a diminué de 80% ; le nombre d’éléphants africains a diminué de 86% ; ou encore les populations de requins ou raies océaniques ont diminué de 71%.
Ces phénomènes se retrouvent aussi ailleurs dans le monde : la population de la tortue de Luth (le plus grand reptile marin vivant) qui se raréfie, soit une diminution de plus de 60% de ses effectifs en Atlantique Nord-Ouest ; tout comme la rainette verte en nette diminution depuis plusieurs années en France.
Ils affirment que « Partout dans le monde, les effectifs d’espèces emblématiques, aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes, sont en chute libre ».
On peut alors parler de « double urgence mondiale ». En effet, on parle énormément du changement climatique mais peu de la disparition des habitats et espèces sauvages, même si celles-ci sont étroitement liées : les milieux naturels se dégradent, dégageant à leur tour des gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.
Dans l’idéal il faudrait limiter la hausse des températures à 1,5°C ; auquel cas cela sera la principale cause de perte de biodiversité dans les années à venir. Il a d’ailleurs déjà été prouvé que celles-ci ont entrainé des extinctions d’espèces et des phénomènes de mortalité massives.
L’Homme provoque et menace indirectement le bien-être des générations actuelles et futures. Tant que nous n’aurons pas réussi à faire le lien entre ces évènements, aucune résolution ne sera possible.