Un lâché de moustiques avec moins de piquant

Le moustique peut être vecteur de maladies parfois mortelles telles que le Chikungunya, la Dengue, le Paludisme et bien d‘autres encore.  

Aujourd’hui pour lutter contre ces nuisances, l’épandage d’insecticides reste de mise.

Des solutions alternatives commencent à voir le jour (suite à de nombreuses expérimentations concluantes), telles que le lâcher de moustiques OGM.

OGM signifie « organisme génétiquement modifié » et dans ce cas précis, il s’agit d’un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l’intervention humaine.

En mai 2021, une société américaine a eu l’autorisation de libérer 2 milliards de moustiques OGM en Floride en pleine nature, soit plus de 12 000 œufs.

Ces moustiques tigres transgéniques sont des mâles de l’espèce Aedes Aegypti, porteurs de la dengue ou encore du Chikungunya. Ils ont été disséminés dans la nature ayant pour rôle de se reproduire avec les femelles. Si leur mission est un succès, les larves résultant de cet accouplement ne seront tout simplement pas viables. Aucun moustique tigre ne parviendra à l’âge adulte, faute d’avoir les protéines nécessaires.

Cette solution a eu pour conséquence de rapidement faire baisser la population de moustiques et sans avoir aucun effet sur l’environnement.

Le principal avantage résulte dans le fait que l’homme n’aurait plus besoin d’avoir recours aux insecticides qui ont des effets sur d’autres espèces comme les abeilles.

Les moustiques ne sont donc pas intégralement éradiqués, ce qui permet de laisser de la nourriture pour d’autres espèces telles que les oiseaux et les chauves-souris.

Selon la société américaine en charge du projet, les gènes modifiés ne peuvent pas se répandre dans l’environnement puisque les larves n’atteignent jamais à majorité sexuelle.

L’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a été sensible à ces arguments et elle a décidé d’autoriser la dissémination à grande échelle.

La société américaine se félicite de cette décision, désormais celle-ci compte s’attaquer à la maladie du Paludisme. Pour ce fait, elle devra modifier génétiquement les moustiques qui en sont porteurs.