Tamisons les lumières la nuit
La pollution lumineuse dans le monde est réellement à prendre au sérieux. Dans presque tous les pays, la différence entre le jour et la nuit s’estompe à un rythme alarmant avec de graves conséquences pour la santé humaine ainsi que la biodiversité.
D’après une étude, pratiquement tous les pays sont concernés, on note d’ailleurs de fortes augmentations dans certains pays comme l’Amérique du Sud, l’Afrique, le Moyen Orient et en Asie. Seuls certains pays comme le Yémen ou la Syrie ont connu une baisse significative du au contexte géopolitique passé. Certaines estimations indiquent que 80% de la population mondiale vit sous un ciel dit « éclairé », contre 99% en Amérique du Nord et en Europe.
C’est également une augmentation de 2% chaque année de la quantité de lumières artificielles à la surface de la Terre. Avec le temps, cela continuera d’augmenter considérablement.
Amy Fraenkel, Secrétaire exécutive de la Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), a déclaré que « l’obscurité naturelle devait être conservée come l’eau, l’air, la végétation, etc. La journée mondiale des oiseaux migrateurs 2022 a pour principal but de sensibiliser un large public à la pollution lumineuse et ses impacts sur les oiseaux migrateurs ».
Cette nuisance est une réelle menace pour la faune et les oiseaux migrateurs, chaque année celle-ci contribue à la mort de millions d’oiseaux. Elle modifie notamment les routes migratoires, les comportements lors de la recherche de nourriture et la communication que les animaux ont entre eux.
Ils sont attirés par ces lumières notamment par temps de nuages bas, pluie, brouillard ou volant à basse altitude, ce qui les désorientent et finissent par tourner en rond dans ces zones éclairées.
La baisse de leur réserve d’énergie peut provoquer l’épuisement et le risque de collision avec des bâtiments.
Tous types d’oiseaux sont concernés par cette pollution lumineuse : les oies, les pluviers, les canards, les bécasseaux et autres oiseaux chanteurs. Certains oiseaux marins tels que les puffins et les pétrels deviennent la proie d’autres animaux tels que les chats et les rats.
Dans certaines grandes villes, des mesures ont déjà été prises, exemple en Amérique du Nord où des initiatives telles que « Lights Out » ou des constructions plus respectueuses incitant les propriétaires / gestionnaires à éteindre tout éclairages inutiles pendant les périodes de migration.