Vivons-nous la sixième extinction de masse ?
Toutes les 20 minutes, une espèce animale ou de plante disparaît soit plus de 26 000 espèces chaque année. Ce nombre étant particulièrement impressionnant et alarmant, il est donc tout à fait légitime de se poser cette question : sommes-nous en train de vivre la sixième extinction de masse ? D’autant plus que le taux d’extinction est 100 fois supérieur à ceux des taux des phases précédentes…
Tout au long de son histoire, l’Humanité a du faire face aux bouleversements de son écosystème. C’est ainsi qu’elle a connu différentes périodes, appelées « phases d’extinction », correspondant à une disparition massive d’espèces (terrestres, marines et végétales). Plusieurs causes et facteurs ont alors été avancés : impact d’astéroïde, baisse des océans, éruptions volcaniques… On compte donc au total, et jusqu’à aujourd’hui, 5 grandes phases d’extinction :
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1ère extinction de masse : -444 millions d’années : 85% de la vie marine s’est éteinte
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2ème extinction de masse : -365 millions d’années : environ 70% de la biodiversité disparaît
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3ème extinction de masse : -252.6 millions d’années : plus de 90% des espèces ont disparu
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4ème extinction de masse : -200 millions d’années : 20% des espèces sont anéanties
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5ème extinction de masse : -65 millions d’années : la fin des dinosaures
Vivons-nous la sixième extinction de masse ?
Au cours des 500 dernières années, l’homme a été responsable de l’extinction de 834 espèces issues de la flore et de la faune sauvages. Tous les ans, plus de 26 000 espèces disparaissent de la surface de la planète. Lorsque l’on compare ces quelques chiffres à ceux des précédentes phases d’extinction détaillées ci-dessus, il apparaît comme un sentiment de déjà-vu… Sans compter les 41% d’amphibiens, 26% de mammifères et 13% d’oiseaux qui sont « seulement » menacés d’extinction aujourd’hui. Nombreux sont donc les chercheurs qui n’ont aucun doute : nous sommes déjà rentrés dans la sixième extinction de masse.
Mais celle-ci est bien différente des 5 précédentes : alors qu’elles ont toutes été causées par des phénomènes naturels, celle que nous connaissons actuellement résulte de l’activité humaine. De plus, son temps d’action est beaucoup plus court… Si l’urbanisation continue de rogner les habitats naturels, si les pesticides agricoles ne sont pas interdits, si la sur-exploitation (pêche, extraction, braconnage…) n’est pas prise au sérieux et si la pollution et les températures ne cessent d’augmenter un peu plus chaque jour, nous pourrions perdre 40 % de la biodiversité de la planète d’ici 2050 !
Peut-elle être évitée ?
Depuis des années, l’OMPE voit la situation dégénérer et lutte contre le déclin massif de la biodiversité. À ce rythme, les premiers problèmes pourrait arriver bien plus tôt que l’on pense. Et les abeilles sont certainement le meilleur exemple… Impliquées dans la pollinisation, elles meurent ou se reproduisent plus difficilement aujourd’hui. Si leur disparition venait à se concrétiser, les conséquences en seraient dramatiques ! « Et un jour les abeilles mourront. Et le miel, ce vieux compagnon d’Abel, disparaîtra. Ce sera l’annonce de la fin de l’histoire humaine des hommes », Caïn et Abel de Martin Gray.
Serons-nous alors les victimes d’une extinction de masse que nous aurons nous-mêmes causé ? Si la situation actuelle semble aller dans cette direction, l’OMPE ne souhaite pas s’avouer vaincu… Dans le cadre de notre campagne « STOP, CA SUFFIT », nous défendons coûte que coûte la création expresse de Réserves Naturelles à Sécurité Renforcées (RNSR) et lançons un appel aux pays hôtes hébergeurs des RNSR ! Il est grand temps que nous protégions ces espèces d’Amérique, d’Afrique, de Russie, d’Asie, d’Europe et même de France que les financiers et les politiques ont depuis longtemps laisser tomber !
Tellement effrayant mais vrai. Ces chiffres nous montrent bien que c’est trop tard pour une grande partie de la biodiversité, mais qu’il n’est jamais trop tard pour sauver le reste. MAIS pour ça, il faut agir maintenant !
Les abeilles nous sont tellement précieuses, mais peu de personnes le savent. Pour eux, un fruit ça vient d’un arbre, point barre. Une fleur ça pousse et puis voilà. Il faudrait sensibiliser davantage les gens à ce qu’est réellement le cycle de vie d’un arbre, des fruits, des fleurs etc. Afin qu’ils comprennent le réel danger que nous courons à continuer comme ça à surconsommer et tout détruire.