Quand « l’or bleu » se fait de plus en plus rare…
Entre Juin 2021 et Juin 2022, la hausse des températures et la sécheresse, directement liés au réchauffement climatique, ont occasionné de graves dégâts sur nos sommets, nos lacs et nos cours d’eau. Ce constat alarmant regroupe notamment la fonte des neiges, la baisse des niveaux des lacs, l’assèchement des rivières et des cours d’eau.
Cette situation modifie considérablement nos paysages, impacte fortement la biodiversité et les habitants mais également l’activité économique de chaque région.
Le mois de Juillet 2022 est le mois le plus sec jamais enregistré depuis 1959. En effet, depuis Juin 2022, on constatait déjà une sécheresse précoce et importante dans le pays.
NOS SOMMETS
Dans les Alpes Françaises en Savoie, nous constatons qu’en un an, la neige a fondu et a quasiment disparue de nombreux sommets. Exemple au massif de la Vanoise, où il est habituellement possible de faire du ski d’été, mais ce n’est désormais plus le cas avec la fermeture plus d’un mois avant les années précédentes.
Au massif des Écrins, dans les Hautes-Alpes en Isère, le Sud du massif a vu disparaitre toute sa neige en une année. Le niveau d’enneigement cet hiver était déjà historiquement bas et a entrainé la fragilité du sommet.
NOS FLEUVES, RIVIERES & COURS D’EAU
En Loire-Atlantique à Ancenis, on observe un assèchement partiel du plus long fleuve de France, prenant source en Ardèche et se jetant dans l’océan Atlantique. En 2019, la sécheresse avait elle aussi frappé la région, mais le niveau le plus bas du fleuve était à la fin du mois d’Août 2019.
Dans l’Ain, la rivière de l’Ain à Saint-Maurice-de-Gourdans est elle aussi impactée, la largeur de celle-ci n’est plus aussi large qu’à l’accoutumée. La préfecture du département a mis en place des restrictions sur les cours d’eau.
NOS LACS
Dans les Hautes-Alpes, le lac de touristique de Serre-Ponçon est à un niveau historiquement bas, c’est-à-dire neuf mètres en dessous de la normale. La raison est simple, l’accumulation d’un déficit pluviométrique depuis le début de l’année et un très faible enneigement hivernal. La réserve d’eau n’avait pas été aussi basse depuis plus de soixante ans, à tel point que le barrage hydraulique EDF en tire plus d’eau.
Même constat dans les Gorges du Verdon, situées entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Var, très prisées l’été. Le niveau du lac de Sainte-Croix à l’entrée des gorges est à cinq mètres en dessous de la normale. Les autres lacs des gorges sont eux aussi dans le même état. Cela n’impacte encore pas le tourisme mais la situation reste très préoccupante.
Si nous souhaitons préserver nos paysages, nos ressources, notre vie, il est impératif que chacun prenne conscience qu’il peut agir à son propre niveau pour lutter contre le réchauffement climatique. Ensemble, le chant d’action ne pourra être que plus important avec l’espoir d’une unité collective en faveur de notre planète.