Quand l’air pur se fait de plus en plus rare…

Les transports sont responsables de 29% des émissions de gaz à effet de serre en France. C’est, de loin, le secteur le plus polluant devant l’agriculture (17%) et l’industrie manufacturière (11%).

Parmi les transports, la contribution des avions et des bateaux à la pollution reste très marginale. Les voitures des particuliers (54%) et les poids lourds (21%) émettent la grande majorité du CO2.

On peut recenser par le passé, 48 000 décès pouvant être attribués chaque année à la pollution aux particules fines en France selon Santé Publique France. Au vu de leur petite taille, celles-ci pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire ainsi que sur d’autres organes et peuvent provoquer les maladies cardiovasculaires ou de cancers.

Aujourd’hui, les véhicules produisant le plus de particules fines sont les voitures diesel. Elles représentent plus de 69% du parc automobile français. Il s’agit d’un record Européen puisque cela fait deux fois le taux de l’Allemagne.

Cette majorité s’explique par les décennies passées d’incitation fiscale des gouvernements à utiliser le diesel, car moins émetteur de CO2. En 2014, la pollution aux particules fines a inversé l’opinion générale.

2040, c’est l’année à laquelle les voitures à moteur thermiques auront disparu, à conditions que la France se conforme à ses objectifs. Mais selon plusieurs associations de protection de l’environnement, il faudrait, pour respecter les objectifs climatiques, se débarrasser des véhicules essence, diesel et hybrides avant 2028.

On compte seulement 2% des français qui se rendent au travail à vélo. Il s’agit en moyenne d’hommes cadres, parcourant environ 3 à 4 km maximum pour se rendre sur leur lieu de travail. C’est une proportion bien inférieure à celles de nos voisins Européens tels que 31% pour les Pays-Bas, 13% pour l’Allemagne et 4,7% pour l’Italie.

On sait également qu’une seule personne sur six, opte pour les transports en communs, laissant la voiture reine dans les villes.

Nous pouvons prendre pour exemple Paris, où la moitié de l’espace public est réservée à l’automobile alors que seulement 12% des habitants l’utilisent pour se rendre au travail.

Il est donc impératif de produire des véhicules non polluants, avec une autonomie supérieure aux normes actuelles tout en développant les infrastructures adaptées dans le monde. C’est en effet une course contre la montre pour honorer les délais durant lesquels de grands changements doivent avoir lieu afin de préserver notre planète.