L’influence des politiques sur les espèces animales
Où est l’écologie dans les programmes des politiciens ? Au cours de cette campagne présidentielle, qui a entendu parler d’une mesure phare en faveur de la protection de l’environnement ou du bien-être animal ? Et pire encore, en dehors des programmes, certaines positions constantes des personnalités politiques sur les espèces animales font froid dans le dos (voir ci-dessous) :
Donald Trump (ré)autorise la chasse aux ours et aux loups
Élu président des États-Unis il y a seulement quelques mois, Donald Trump fait déjà parler de lui en matière de protection animale. Une fois de plus, il vient d’abroger une loi environnementale adoptée par l’ex président Barack Obama. Cette dernière avait pour objectif de protéger des chasseurs les ours, les loups et leurs petits dans la région de l’Alaska, qui pouvaient jusqu’ici être abattus depuis un avion ou capturés avec des collets métalliques. Malheureusement, cette loi vient de voler en éclat après l’approbation par le Sénat américain de l’abolition des mesures régissant la chasse des ours et des loups. Nombreuses sont les organisations environnementales qui ont fait entendre leur voix pour protester contre cette décision, qu’elles considèrent comme le retour des « pires pratiques de gestion et de traitement des animaux ». Au total, ce sont 16 refuges de l’état d’Alaska soit plus de 31 millions d’hectares de réserves fédérales et de zones de protection qui sont concernées par cette abrogation. Il sera ainsi permis de tuer les ours, les loups et leurs petits jusque dans leurs tanières en toute impunité…
Des chasseurs largement choyés par les politiques
Que ce soit la réouverture des chasses présidentielles ou l’augmentation des subventions et aides financières à destination des associations de chasse, les programmes de nos politiques ne manquent pas de donner une place de choix aux chasseurs ! Eh bien oui !!! S’ils s’attachent ces derniers temps à nous détailler leur programme économique, peut-être le font-ils beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’écologie et de protection animale. C’est ainsi que certains présidentiables sont favorables au retour des chasses présidentielles, une pratique abolie en 2010 issue du moyen-âge mais qui renaît en 2017 : tout simplement scandaleux et étonnant ! D’autres personnalités politiques n’hésitent pas à courtiser les chasseurs à coup de millions d’euros (qui proviennent hélas des contribuables et non du portefeuille des élus) : 2,5 millions d’euros en PACA, 3 millions d’euros en Rhône Alpes ! Ne devraient-ils pas y réfléchir à deux fois lorsque l’on sait que le nombre total d’accidents de chasse est en progression ? Si 83 % des victimes des accidents de chasse sont des chasseurs, qu’en est-il des autres, de ces mamans ou de ces femmes qui perdent leurs enfants et leurs maris dans ces rituels du moyen-âge ? Un point important que tous les politiques devraient toutefois prendre en compte : plus d’un tiers des électeurs tenteront de voter pour un candidat qui s’engage en faveur des animaux !
Ségolène Royal et la poursuite de la chasse aux loups
Début 2015, alors que Ségolène Royal était encore ministre de l’écologie, la France signait deux décrets autorisant l’abattage d’un maximum de 36 loups de juillet 2015 à juin 2016. Un an plus tard, ce plafond devait être encore vu à la hausse dans le but de satisfaire les agriculteurs et les habitants des zones rurales qui se sentent menacés par le nombre croissant de loups dans certaines régions de France au cours des dernières années. Une décision qui va à l’encontre (encore une fois) de l’avis de dizaine de millions de citoyens français ! En 2016 déjà, 80 % de la population était opposée à l’abattage des loups et 75 % ne comprenait pas comment l’État français pouvait encore accepter l’abattage de certaines espèces protégées, comme le loup ? D’autant plus que cette « solution », qui avait pour but de limiter le nombre d’attaques sur les troupeaux, s’est avérée totalement inefficace : entre 2014 et 2015, malgré la mort de près de 19 loups, elles ont augmenté de 5 % ! Ce chiffre aussi mériterait qu’on se pose les bonnes questions ? Ne trouvez-vous pas que toutes ces pratiques, ces chiffres, ces sommes en jeu sont bizarrement et rarement justifiées et que tout cela est bien étrange ? Ouh, ouh !!!…
C’est un bien triste article que je lis là, moi qui suis amoureux des animaux en général, mais surtout de ceux de la montagne …
Je me demande bien ce qu’il faudrait faire pour faire en sorte que celles et ceux qui tirent les ficelles en haut arrêtent de penser qu’à leur nombril, mais qu’ils se mettent plutôt à penser à la planète et tout ce qui nous entoure. Sans tout ça nous ne sommes rien.