Le timide bilan de la COP23

Bien moins médiatisée que la COP21 du 15 Décembre 2015, la COP23 s’est tenue cette année du 06 au 17 Novembre, à Bonn, en Allemagne. Que retenir de cette conférence à laquelle plus de 197 pays étaient conviés ? Si certaines mesures et avancées sont notables, le bilan de cette 23ème conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques est assez décevant…

197 pays réunis en Allemagne

La COP23 s’inscrit comme la deuxième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) depuis la ratification de l’Accord de Paris en 2015. Près de 197 délégués des pays du monde étaient alors conviés, soit la quasi-totalité du globe, mais également plus de 15 000 scientifiques venus alerter sur la dégradation de la planète.

Étaient bien entendu présents les pays de l’Europe mais également de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Guinée, République démocratique du Congo, Congo et Maroc), dont la parole n’est pas souvent mise en lumière. Alors que la taille moyenne d’une délégation pour la COP23 est de 45 personnes, les 5 plus grandes délégations de cette conférence sont africaines : 492 personnes déplacées pour la Côte d’Ivoire, 355 participants pour la Guinée ou encore 340 délégués pour représenter la République démocratique du Congo. Et pour cause : depuis des années, « l’Afrique est de loin le continent le plus fragile face au réchauffement climatique » car elle en subit les conséquences de plein fouet.

Des chiffres nettement plus conséquents que les pays « leaders » et directement concernés comme la Chine (82 délégués), la Russie (71 personnes), la Grande-Bretagne (45 personnes) ou encore les États-Unis (48 personnes déplacées seulement). C’est à se demander si ces pays se sentent vraiment concernés par les bouleversements qui touchent notre planète…

Que retenir de la COP23 ?

Malheureusement, pas grand-chose… Ce nouveau sommet mondial avait pour principal objectif d’apporter une approche plus technique sur les solutions à mettre en place en matière de réchauffement climatique et de régulation des émissions de gaz à effet de serre. Des solutions pour répondre aux engagements pris par les pays lors de la signature de l’accord de Paris en 2015 : contenir le réchauffement climatique à moins de 2°C, verser 100 milliards de dollars des pays riches vers les pays pauvres pour faire face aux bouleversements en cours… Si la COP23 devait être « le moment de vérité » selon Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique, d’autres représentants sont restés sur leur faim, déclarant même qu’ils n’avaient « jamais vu une COP avec un taux d’adrénaline aussi bas ».

Certains accords ont toutefois été trouvés : une alliance pour la sortie du charbon d’une vingtaine de pays (dont la France et le Canada mais pas la Chine, l’Inde ou l’Asie) au plus tard en 2030 ou encoe « Ocean Pathway » (pour faire reconnaître les liens existants entre l’océan et le changement climatique). Des mesures intéressantes mais beaucoup trop légères comparées aux défis qui nous attendent…