Le Greenwashing

Qu’est-ce que le greenwashing ?

Dit « écoblanchiment », il s’agit d’une technique frauduleuse employée dans les domaines de la communication et du marketing. Cela consiste à promouvoir une image de marque écologique, éthique et plus responsable qu’elle ne l’est en réalité. Par conséquent, la société induit en erreur ses clients et partenaires notamment via l’usage de la communication.

Quel est le but de cette pratique ?

Le but premier est de valoriser l’image d’une société, la faire passer pour une « éco-responsable » sans à faire les efforts nécessaires pour l’être réellement. Aujourd’hui, beaucoup de consommateurs s’orientent vers des achats en accord avec certaines valeurs (comme le respect de l’environnement par exemple). L’entreprise qui s’affirme être en total adéquation avec certaine valeur bénéficiera d’un intérêt lucratif certain.

A ce jour, une entreprise souhaiterait effectuer une transition vers un modèle plus respectueux de l’environnement implique de nombreux choix, des changements de pratiques et également que de forts investissements.

Cette pratique est-elle sanctionnée par la loi ?

Oui puisqu’il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse. Elle est passible d’une amende de 300 000 euros ainsi qu’une peine d’emprisonnement de deux ans.

Comment éviter cette pratique ?

Certains dispositifs ont été mis en place par des organismes tels que l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) ; le CNC (Conseil National de la Consommation) et l’ADEME (Agence de l’Environnement de la Maîtrise de l’Énergie).

L’ARPP a publié en 2020 une troisième version de la « Recommandation Développement Durable » permettant de statuer sur la responsabilité des professionnels dans le cadre des publicités touchant le domaine du développement durable. De ce fait, ils ont deux responsabilités :

– Présenter des actions concrètes ou propriété de leurs produits dans ce domaine ;

– Respecter les principes fixés par l’ODD (Objectifs de Développement Durable) définis par les Nations Unies.

Le CNC a redéfini la définition des termes fréquemment utilisés dans ce domaine auxquels s’appliquent des règles pour une utilisation loyale et adéquate.

L’ADEME a édité un guide « anti-greenwashing » ayant pour but que chaque société puisse s’auto-évaluer sur sa méthode de communication, s’assurer qu’elle diffuse la bonne information et qu’elle soit convenablement positionnée sur le sujet.

Des exemples de greenwashing ?

– Dans le secteur de la cosmétique, certaines entreprises vantent les mérites d’un article prétendument naturels et sans produits toxiques alors que ce n’est pas réellement le cas.

– Dans le secteur automobile, lors d’une publicité d’une voiture haut de gammes traversant de somptueux paysages et respectant l’environnement alors qu’en réalité, il y a tout de même l’empreinte carbone de la voiture étant l’une des premières sources d’émission de gaz à effet de serre.

– Dans le secteur de l’habillement, en vantant la fabrication de textiles avec des tissus recyclés alors que la plupart du temps cela ne représente qu’une part infime du produit fini.