La technologie au service de l’environnement
Au premier abord, le rapport entre technologie et environnement n’est pas simple à distinguer et, bien souvent, les liens qui sont établis ne sont pas très positifs. Saviez-vous, par exemple, que le dernier Iphone X d’Apple générera près de 79 kg de CO² au cours de sa vie ? Ou encore que les déchets électroniques représentent 45 millions de tonnes de déchets par an, dont seulement 20 % sont recyclés. Chacun d’entre nous se doute de l’impact de nos téléphones portables, ordinateurs, imprimantes et autres gadgets électroniques sur l’environnement… Dans cet article, nous avons voulu voir les choses différemment, quand la technologie est au service de l’environnement.
Technologie et impact environnemental
La technologie verte ou propre est un terme relativement récent mais qui tend à gagner du terrain… Dans un précédent article, nous vous donnions la définition et les enjeux de la technologie verte dont l’objectif premier est de « produire plus avec moins ». Elle peut se définir comme un ensemble de procédés et de méthodes innovantes pour minimiser l’impact environnemental des technologies. Le concept de technologie verte a évolué au fil du temps, trouvant de nombreux adeptes au Canada, comme dans le reste des pays du Nord. L’informatique durable ou green IT (green Information Technology) constitue l’une des branches les plus développées de la technologie verte. Et pour cause : la fabrication d’ordinateurs est un secteur très polluant. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la fabrication d’un seul ordinateur nécessite 436 kg de combustible fossile, 1,8 tonnes de matériaux, 22 kg de produits chimiques et 1500 litres d’eau. De plus, les ordinateurs sont remplis de substances toxiques (dioxines, cadmium, plomb) dont nous ne savons pas quoi faire…
Face à ce constat, des entreprises innovantes se sont lancées le défi de produire tout en essayant de préserver les ressources naturelles de la planète et limiter leur impact. Même si c’est loin d’être gagné, les premiers essais semblent prometteurs…
Quand la technologie se met au service de l’environnement
La technologie verte, c’est avant tout une affaire de bon sens et de cohérence. Même si ce n’est pas le cas pour tous, vouloir réduire les nuisances causées par l’activité humaine semble logique. Grâce à la mise en œuvre d’une démarche d’informatique éco-responsable, certaines entreprises sont parvenues à réduire l’impact environnement d’un équipement informatique, à la fois au cours de la fabrication mais également pendant son utilisation et au moment de la fin de vie. Tout au long de ces étapes, les notions de consommation d’énergie, de gestion/récupération des déchets, de pollution et d’épuisement des ressources non renouvelables ont été prises en compte.
Mais la technologie verte ne concerne pas seulement les productions « physiques » mais également la conception de sites internet, de logiciels et d’installations informatiques qui, elles aussi, sont polluantes. Ainsi, les TIC (Technologies d’Information et de Communication) sont responsables de 2% des émissions de CO² soit autant que celles du transport aérien planétaire ! En l’espace de quelques années, et plein qu’elles soient encore peu nombreuses, des solutions d’énergie verte pour le web ont vu le jour : en utilisant des modes de production d’électricité issue de sources d’énergie renouvelables, la consultation des pages d’un site Internet a alors un impact réduit sur l’environnement. Une goutte d’eau dans l’Océan ? Pas forcément : selon Greenpeace, la pollution générée par Internet est telle que « Si internet était un pays, il serait le 6ème plus gros consommateur mondial d’énergie ».