La situation préoccupante du renard en France
Saviez-vous que 500 000 renards sont tués chaque année en France ? C’est en tout cas ce que vient de révéler une association de protection des animaux qui caractérise cette situation de véritable « plan d’extermination ». Ces chiffres impressionnants soulèvent ainsi la situation préoccupante du renard en France, figurant encore parmi la « liste des espèces susceptibles de causer des dégâts » ou, disons-le clairement, des nuisibles. Face à l’hyperurbanisation du pays et à la traque des chasseurs, le pauvre renard a bien du mal à trouver sa place…
Le renard, victime de l’hyperurbanisation… ?
Depuis une vingtaine d’années, les villes doivent faire face aux « renards citadins ». C’est ainsi qu’il n’est pas rare aujourd’hui d’apercevoir Goupil dans les rues de Paris. Des Buttes-Chaumont au jardin du Luxembourg, ils sont ainsi une quinzaine à rôder dans la capitale. D’autres villes européennes sont également touchées par ce phénomène : 1300 renards à Zurich (Suisse), 10 000 renards à Londres (Angleterre), Rome mais aussi Berlin… Mais devons-nous nous réjouir de cette introduction des renards dans les villes ? Les renards semblent en tout cas y trouver une grande quantité de nourriture (souris, fruits tombés au sol, déchets carnés…) et s’adapter facilement à ces nouvelles conditions de vie. Des recherches et études ont même mis en évidence que les populations de renards citadins se distinguent de leurs congénères vivant dans les forêts, à la fois d’un point de vue génétique et du comportement.
Cette situation, mélange d’hyperurbanisation et de changement de comportement du renard, a conduit à une superposition de l’habitat de l’animal et de l’être humain. Bien que nouvelle, cette situation semble être appréciée par les citadins qui saluent un retour de la biodiversité en ville et le retour d’un contact avec le monde sauvage. C’est à se demander si les renards ne sont pas aujourd’hui plus à l’abri dans les villes que dans les forêts…
Quand le renard concurrence les chasseurs…
L’association One Voice, militant pour le « droit absolu des animaux au respect », a récemment publié des chiffres inquiétants concernant la chasse aux renards : 500 000 renards sont tués chaque année par les chasseurs ! Et cela en toute impunité puisque ces animaux figurent encore aujourd’hui parmi la liste des espèces susceptibles de causer des dégâts. Cette liste diffère d’une région à une autre, en fonction de la biodiversité locale, mais regroupe généralement la corneille noire, l’étourneau sansonnet, le geai des chênes, la pie bavarde, le sanglier, le lapin de garenne et le renard (parmi une multitude d’autre mammifères). Autant d’animaux qui peuvent donc être tués toute l’année !
Et, lorsqu’ils ont l’autorisation de chasser, les chasseurs ne boudent pas leur plaisir : déterrage, pièges à lacets… Autant de techniques de chasse controversées par de nombreuses associations de protection des animaux. Mais comment se fait-il qu’encore aujourd’hui le renard puisse subir un tel « plan d’extermination » alors que son rôle écologique et sa capacité à s’autoréguler ont maintes fois été prouvés ? Pour de nombreuses ONG et associations, il n’y a pas de doute : c’est uniquement à cause du lobby des chasseurs.
Merci pour ces photos superbes et pour cet article, qui j’espère permettra une vraie réflexion sur ce pauvre animal et tous ceux qui subissent la stupidité de nos congénères.
Pour parler de plan d’extermination, il faudrait que la population de renard diminue. Or, ce n’est pas le cas, leur population est légèrement en hausse malgré ces prélèvements… il serait donc plus juste de parler de régulation.
On ne peut pas parler de régulation pour un prédateur leur population se régule et fluctue sans arrêt en fonction des proies et ressources disponibles sur leur territoire. Donc oui la chasse au renard, c’est inutile et ça permet à la maladie de Lyme de se répandre plus rapidement.