La fièvre des océans
Les océans et l’atmosphère coopèrent ensemble pour former le climat sur Terre, mais celui-ci est malheureusement en train de changer.
L’énergie émise par le Soleil s’appelle la radiation solaire, celle-ci pénètre dans l’atmosphère, une partie est réfléchie et l’autre est absorbé par la Terre et convertie en énergie thermique.
Environ la moitié de la partie restante absorbée par la Terre se concentre sur la surface terrestre composée des terres et océans. Mais ce sont bien les océans qui sont visés en premiers puisque ceux-ci recouvrent 70% de notre planète.
Nos océans font un travail invisible remarquable, ils absorbent toute cette chaleur tout en restant froid. En effet, la modification de la température de l’air demande beaucoup moins d’énergie que celle de l’eau. L’eau des océans peut donc capter quatre fois plus de radiation que l’air avant que sa température n’augmente d’un degré.
Le changement climatique entraine la hausse de la température moyenne mondiale. Ce phénomène découle de l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre et sans nos océans, l’atmosphère serait donc beaucoup plus chaude. Mais avec ces hausses de températures, ils n’arrivent plus à maintenir une certaine température froide dans l’atmosphère.
Suite aux augmentations des températures océaniques, les glaciers des calottes polaires fondent à toute vitesse. Les scientifiques constatent que ces glaces ont fondu beaucoup plus vite au cours des 20 dernières années que pendant les 10 000 années précédentes.
Au fur et à mesure des ces fontes, le niveau des océans continue de s’élever et nuit aux écosystème côtiers : érosions, perte d’habitats, contamination eau de mer et eau douce, inondations, …
Cela provoque également l’acidification des océans : à mesure que le dioxyde de carbone augmente dans l’atmosphère, une réaction chimique se produit entre le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau des océans (H2O). Cette réaction chimique génère de l’acide carbonique (H2CO3).
Cette acidité se mesure avec l’échelle de pH en 14 unités. Au cours des derniers 300 millions d’années, le pH des océans était de 8,2 ; mais depuis la fin du 18ème siècle celui-ci est tombé à 8,1. Cela peut en effet sembler faible, ais cela correspond à une hausse de 25% du taux d’acidité des océans depuis 200 ans.
Cette acidification peut causer de nombreux dégâts sur certains organismes marins, comme par exemple nuire au développement des coquillages tels que les palourdes, escargots et huîtres.
L’élévation des températures entraine également une désoxygénation car l’eau chaude ne peut plus contenir autant d’oxygène. Cela modifie également le mélange entre l’eau de la surface (riche en O2) et l’eau profonde (sans O2).
Il y a également un impact sur les récifs coraliens. Ceux-ci ont une relation symbiotique avec une algue appelée zooxanthelle qui leur fourni les nutriments dont ils ont besoin pour survivre. Avec le réchauffement, les coraux expulsent involontairement les algues et finissent par blanchir, ce qui les rends vulnérables.
Des centaines d’autres espèces migrent donc vers les pôles pour y trouver des eaux plus froides nécessaires à leur survie.
Par conséquent, les océans jouent un rôle très important dans la stabilité de la température terrestre, même s’ils ont cependant des limites à ce qu’ils peuvent faire.
En conclusion, il est impératif de prendre soin de notre planète si nous souhaitons qu’elle puisse prendre soin de nous !