Fuites dans l’Arctique
En Juin 2020, un rejet d’eaux usées dans la nature avait été observé près d’une usine située à Talnakh, proche de la ville de Norilsk en Russie, gérée par le géant minier Nornickel en Arctique. Le réservoir contenant les eaux usées avait débordé et laissé se déverser un gros volume d’eaux usées, avant qu’il ne soit stoppé par les employés de l’usine. Ils affirmaient également que cela ne représentait aucune menace pour l’environnement.
Les services du ministère Russe évoquèrent tout de même un risque de contamination des rivières avoisinantes et décidèrent avec le comité d’enquête Russe d’ouvrir une enquête interne.
Le journal d’opposition Novaïa Gazeta affirma que cette usine rejetait quotidiennement et illégalement de gros volumes d’eaux usées dans la nature. Ils avaient pour preuves, des images des zones impactées en leur possession et les publièrent sur les réseaux sociaux. Des locaux témoignèrent également que les employés de Nornickel auraient démonté et déplacé les tuyaux de rejets à la hâte avant l’arrivée des enquêteurs et services d’urgence. Une vidéo circulant sur Twitter, montrait une grue déplaçant d’énormes tuyaux initialement dirigés vers la rivière.
Tatiana Egorova, porte-parole de la société Nornickel avait immédiatement réagi suite à la diffusion de cette vidéo en expliquant que les employés de l’usine avaient décidé « de rejeter l’eau purifiée du réservoir vers une zone adjacente ». L’agence de contrôle environnementale Russe, avait également confirmé ces explications et précisèrent que cette décision fut prise suite aux fortes précipitations ayant augmenté le niveau du bassin de détention pour éviter d’éventuelles situations d’urgence.
Cet incident fait écho à un similaire survenu par le passé dans la même région, où 21 000 tonnes de carburant contenues dans le réservoir d’une centrale thermique (appartenant à l’entreprise Nornickel) s’était lui aussi déversé dans la rivière Ambarnaïa, colorant ainsi les cours d’eaux en pourpre. L’état d’urgence avait alors été déclaré par le président Vladimir Poutine dans la région de l’Arctique Russe.
Depuis ces incidents, un grand nettoyage avait été entrepris et devait durer plusieurs années. En effet, l’essentiel du polluant avait pu être pompé, mais pour continuer à dépolluer les cours d’eaux, des produits spéciaux avaient dû être dispersés pour décomposer et absorber les substances restantes.