Braconnage : les saisies sont en hausse
Fin juillet 2019, les autorités de Singapour ont saisi une quantité spectaculaire de défenses d’éléphants et d’écailles de pangolins. Cette saisie vient malheureusement compléter la longue liste des découvertes macabres de la douane. De nombreuses associations alertent sur la hausse du braconnage particulièrement importante cette année.
Les cas de braconnage se multiplient dans le monde
Certains animaux sont malheureusement connus pour être les plus braconnés et chassés par les hommes. C’est notamment le cas de l’éléphant d’Afrique dont la population est menacée par le trafic illégal d’ivoire. L’année 2018 avait était particulièrement tragique pour les éléphants, l’Afrique ayant connu le pire épisode de braconnage de son histoire : 90 éléphants tués par balle en 2 mois au Botswana. Malheureusement, l’année 2019 s’annonce guère mieux. Selon le dernier rapport de l’association « Robin des Bois » sur les cas de braconnage, la contrebande et le sauvetage des espèces animales protégées, la situation est alarmante. En tout, 1112 faits ont été recensés en l’espace de 4 mois, entre le 1er octobre 2018 et le 31 janvier 2019. En plus de la hausse du braconnage, les attaques sur les gardes forestiers et les rangers sont de plus en plus violentes. Rien que dans le Parc national des Virunga au Congo, 200 gardes forestiers ont perdu la vie ces 20 dernières années.
Lors de la saisie de juillet 2019, les douaniers ont découvert 9 tonnes de défenses d’éléphants mais aussi 12 tonnes d’écailles de pangolins. Peu connus, les pangolins sont pourtant les mammifères les plus braconnés au monde. Le trafic de leurs écailles est particulièrement lucratif : 1 kg d’écailles de pangolin peut se vendre jusqu’à 3000$ (contre 2000$ pour 1 kg d’ivoire brut). Elles sont ensuite vendues pour en faire des bijoux, des décorations pour les rituels ou encore pour leurs prétendues propriétés médicinales. D’autres animaux font également l’objet d’un commerce illégal important et sont souvent oubliés : coraux, hippocampes, ours, girafes, tortues…
Des réserves nationales et parcs animaliers plus sécurisés
Malgré les gardes forestiers et les rangers, les braconniers n’hésitent pas à chasser les animaux des réserves nationales et parcs animaliers. Le manque de moyens des gardes et l’absence de volonté de la part de certains États contribuent au développement du braconnage jusque dans les zones protégées. Il n’est plus possible aujourd’hui de laisser des hommes mourir sous les balles alors qu’ils sont les héros de la conservation de la faune sauvage. Les États doivent absolument prendre des mesures drastiques pour protéger les gardes forestiers et rangers de leurs réserves.
De son côté, l’OMPE propose depuis plusieurs années la mise en place de parcs animaliers ultra-modernes et ultra-sécurisés : les Parcs Charles Darwin. Équipés d’un système anti-braconnage à sécurité renforcée, ils sont le meilleur moyen de protéger les animaux des braconniers, et ce dans chaque pays du monde. Les Parcs Charles Darwin sont une réponse concrète au danger majeur et imminent qui pèse sur la biodiversité. A terme, ils permettront de ré-augmenter progressivement le nombre d’animaux sur Terre.