29 juillet 2019 : jour d’épuisement des ressources terrestres
Si vous suivez un tant soit peu les actualités, cette information n’a pas du vous échapper : depuis le 29 juillet 2019, l’humanité vit à crédit, bien au-delà des ressources terrestres disponibles. Ainsi, selon l’organisme de recherche Global Footprint Network qui calcule tous les ans le « jour du dépassement », 1,75 planète serait nécessaire pour répondre aux besoins actuels du monde. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement et en quoi est-ce particulièrement inquiétant ?
Qu’est-ce que le « jour du dépassement » ?
Tous les ans, l’organisme de recherche indépendant Global Footprint Network calcule un « jour du dépassement » pour l’année en cours. Pour cela, il se base sur l’empreinte écologique des hommes : la seule mesure permettant de comparer la demande de ressources des particuliers, des gouvernements et des entreprises par rapport aux ressources que la Terre est capable de générer chaque année : arbres, eau, sols fertiles, poissons… Le « jour du dépassement » correspond donc au dépassement des besoins des hommes comparé aux ressources naturelles disponibles. En 2019, ce jour tombe donc le 29 juillet. Depuis cette date, l’humanité vit donc à crédit, 8 mois à peine après le début de l’année. Jusqu’à la fin du mois de décembre, nous vivrons donc au-delà des ressources que la planète est capable de produire pour cette année.
Un jour de dépassement de plus en plus tôt chaque année
Parce que l’empreinte écologique n’est pas la même pour tous, le « jour du dépassement » tombe plus ou moins tôt en fonction des pays. Ainsi, en raison de son activité économique intense, le Qatar est le premier a avoir atteint le « jour de dépassement », le 2 février 2019. Les États-Unis, le Canada, l’Australie… ont également dépassé leur quota de ressources naturelles et entamé leur « dette écologique » très tôt dans l’année. A l’inverse, les pays moins développés comme le Niger, l’Indonésie, l’Égypte ou la Colombie voit leur « jour du dépassement » survenir beaucoup plus tard, au mois de novembre-décembre.
Depuis la création de ce concept en 1971, le constat du Global Footprint Network est clair : le « jour du dépassement » survient de plus en plus tôt chaque année. Le 29 décembre en 1971, le 11 novembre en 1981, le 10 octobre en 1991, le 22 septembre en 2001, le 04 août en 2011 pour finalement survenir le 29 juillet en 2019. Ainsi, l’année 2019 marque le jour de dépassement le plus tôt jamais enregistré jusqu’ici. Maintenant que nous vivons à crédit, chaque jour augmente un peu plus notre dette écologique. Si la population mondiale vivait comme les français, il faudrait 2,7 planètes pour suivre le rythme de consommation actuelle des ressources. Les États-Unis, quant à eux, auraient besoin de 5 planètes !
Les émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion d’énergies fossiles représentent à elles seules 60% de l’empreinte écologique de l’humanité. La surconsommation et la gestion des ressources naturelles doivent donc être au cœur de nos priorités pour parvenir à repousser le « jour du dépassement » au cours des prochaines années.