Record historique de CO2 dans l’atmosphère
Il y a quelques jours, la planète a atteint un niveau de CO2 dans l’atmosphère jamais enregistré jusqu’à aujourd’hui : plus de 415 ppm (parties par million). En réalité, cette concentration avait déjà été atteinte mais il y a plus de 3 millions d’années, pendant le Pliocène. Sauf que le niveau important de CO2 n’était pas dû à l’homme mais à une succession de cycles de réchauffement et de refroidissement. Avec ce record historique de CO2 dans l’atmosphère, de nombreux chercheurs prédisent des impacts majeurs à plus ou moins long terme.
Une concentration de CO2 record mais pas surprenante
Au début du mois de mai, c’est une station météorologique basée à Hawaï qui a enregistré le nouveau record de CO2 atmosphérique : plus de 415 ppm. A titre de comparaison, la planète avait déjà atteint un record sans précédent en 2017 avec plus de 405 ppm. Les concentrations en CO2 n’en finissent donc pas d’augmenter. Pourtant, cette situation n’a rien de surprenant et était même prédit par des scientifiques, il y a près de 40 ans. En effet, en 1982, des scientifiques travaillant pour la société pétrolière et gazière américaine Exxon avait rédigé un rapport particulièrement précis sur l’évolution des niveaux de CO2 dans l’atmosphère. En 2020, ils avaient alors déduits que les concentrations atteindraient des sommets (plus de 600 ppm en 2080) mais surtout que le niveau de CO2 atmosphérique serait de 420 ppm en 2020. Des chiffres qui coïncident presque exactement avec les données actuelles. Allez savoir pourquoi : ce document des scientifiques d’Exxon n’a été distribué qu’en interne et ne sera rendu public qu’en 2015.
En attendant, ni les prédictions d’il y a 40 ans ni les nouvelles données de l’observatoire d’Hawaï incitent les États à réagir. Ils se réjouissent tout de même d’une baisse de 2,5 % des émissions de CO2 en Europe en 2018. Mais cela est bien loin d’être suffisant…
Niveau record de CO2 : quelles conséquences ?
Les conséquences de l’augmentation des niveaux de CO2 sont connues depuis longtemps : augmentation du réchauffement climatique, hausse des températures et donc élévation du niveau de la mer, acidification des océans… Pour beaucoup de scientifiques, le niveau record de CO2 que l’on vient d’atteindre pourrait fortement impacter la montée des eaux. Durant le Pliocène, la concentration importante en CO2 était accompagnée de températures 3 à 4°C plus élevées qu’aujourd’hui. Conséquence : la calotte glaciaire du Groenland avait totalement fondue, faisant augmenter la niveau des océans de 7 mètres. Nous semble donc vivre quasiment le même scénario qu’il y a 3 millions d’années…
Les prévisions les plus alarmistes indiquent une hausse de 2 mètres du niveau des océans d’ici 2100, accompagnée d’un réchauffement de la planète de 3 à 4°C. D’autres scientifiques se limitent une montée de 50 cm à 1 mètre d’ici la fin du siècle. Quoi qu’il en soit, la lutte contre l’augmentation des niveaux de CO2 est plus que jamais de mise. C’est pourquoi l’OMPE propose la mise en place d’un absorbeur de CO2 et de GES capable d’absorber les gaz polluants (CO, CO2, méthane) et micro-particules.