2018, année internationale des récifs coralliens

Pour la 3ème fois, cette année 2018 sera celle des récifs coralliens. Depuis 1994, l’initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) réunit des États, des organisations internationales, des organismes scientifiques et des ONG pour lutter contre la destruction des barrières de corail à travers le monde. Avec 10 % des récifs coralliens du monde situés sur son territoire, la France a un rôle primordial à jouer dans la protection de cet écosystème si fragile.

Les récifs coralliens, l’un des plus riches écosystèmes du monde

Le récif corallien est intrigant de part son mode de vie. Il s’agit d’une structure naturelle résultant de la construction d’un substrat minéral secrété par des êtres vivants, dont les coraux. Ces animaux possèdent un squelette calcaire et vivent en colonies, formant ainsi des récifs coralliens. En plus de cette spécificité pour le moins unique, les barrières de corail abritent l’un des écosystèmes les plus riches au monde. On dénombre ainsi près de 500 espèces de poissons et 65 sortes de coraux dans la barrière de corail du Belize, située sur la côte est de l’Amérique centrale. Les massifs coralliens, notamment en région tropicale, sont de véritables niches écologiques pour de nombreux animaux qui y trouvent nourriture, refuge et protection. De très nombreuses espèces de poissons sont donc dépendantes de ces structures.

Malheureusement, cet écosystème est aujourd’hui en danger. Les scientifiques estiment que plus de 50 % des barrières de corail sont en mauvaise santé. Si elles font souvent partie des spots de publicité pour vendre du rêve aux vacanciers à la recherche de soleil, la réalité est un peu moins réjouissante…

25 % des récifs coralliens sont dans un état critique

Les récifs de corail font partie intégrante de l’écosystème de l’océan dont ils apprécient les zones peu profondes et les eaux claires. Les plus grands récifs coralliens se trouvent principalement dans les tropiques, sur la côte est de l’Afrique, la côte sud de l’Inde, les côtes de l’Australie, au large de la Floride ou encore dans les Caraïbes. La plus grande barrière de corail au monde se trouve au nord-est de l’Australie, connue sous le nom de « Grande Barrière de Corail ». Elle s’étend sur plus de 2600 kilomètres et couvre une superficie de 344 400 km². Croyez-le ou non, elle serait même visible depuis l’espace ! La France, quant à elle, détient environ 10 % des récifs coralliens recensés dans le monde (soit 57 557 km²), répartis sur les 3 océans de la planète. Elle possède également la deuxième plus longue barrière de corail en Nouvelle-Calédonie (1600 km).

Son rôle à jouer dans la protection des récifs de corail est donc crucial… Pourtant, très peu d’actions ont été menées au cours du XXème siècle, malgré l’urgence réelle : selon les scientifiques, 20 % des récifs de la planète sont déjà perdus et 25 % sont dans un état critique. Les causes de cette destruction sont nombreuses : activités humaines en zone côtière, pressions naturelles, changement climatique global, cyclone, maladies, pollution des eaux, augmentation du tourisme… Espérons que l’initiative de l’ICRI en cette année 2018 sera une opportunité pour la France d’agir enfin concrètement pour préserver ces écosystèmes et la biodiversité qui en dépend.