Les braconniers s’attaquent désormais aux pandas roux

En Janvier 2018, la douane à la frontière entre la Chine et le Laos a intercepté 6 pandas roux, destinés à devenir des animaux de compagnie. Depuis, nombreuses sont les associations de défense des animaux qui s’inquiètent de voir apparaître un nouveau trafic. Cette espèce, en danger et inscrite sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 1960, semble constituer la nouvelle cible des braconniers…

Les pandas roux, une espèce en grand danger

Aujourd’hui, entre la Chine orientale et le Népal, l’ONG américaine Red Panda Network estime que seuls 2000 pandas roux vivent à l’état sauvage. L’habitat naturel de ce petit animal, sacré « mammifère le plus mignon du monde », se situe dans les montagnes de l’Himalaya, entre 2200 et 4800 m d’altitude, dont il apprécie les forêts de feuillus, de bambous et de conifères. Jusqu’à présent, la principale raison du déclin des pandas roux était la destruction de leur habitat naturel, liée à la déforestation des forêts de bambous et à l’urbanisation. En effet, d’après l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature), la population humaine a doublé en un peu plus de 30 ans dans l’Himalaya oriental, forçant le panda roux à cohabiter avec l’homme.

Malheureusement, cette cohabitation semble un échec : dans les zones où les pandas roux sont en contact avec les humains, seuls 23 % d’entre eux dépassent les 6 mois. Ils sont également victimes des pièges posés par les chasseurs et destinés aux porte-muscs alpins, un mammifère ruminant similaire au cerf. Autant de facteurs qui ont participé au déclin constant des panda roux : en Chine, la population a baissé d’environ 40 % au cours des 50 dernières années. La destruction de son habitat aurait déjà suffit à rayer le panda roux des espèces sur Terre. Mais une autre forme de menace fragilise encore un peu plus en danger la survie des pandas roux…

Les pandas roux, nouvelles victimes des braconniers

Depuis peu, les braconniers constituent une nouvelle menace pour les pandas roux, destinés au marché des animaux de compagnie ou tués pour leur belle fourrure. En Janvier 2018, entre la Chine et le Vietnam, 6 pandas roux ont été retrouvés par la douane, « probablement destinés à un zoo privé ou au commerce d’animaux exotiques ». La Thaïlande, plaque tournante du trafic d’espèces sauvages, constituait la destination finale du voyage de ces pandas roux. Seuls 3 d’entre eux ont pu être transférés dans un sanctuaire au nord du Laos, géré par l’ONG « Free the Bears » qui se consacre à la protection des ours dans le monde.

Heureusement, ce genre de découverte reste encore exceptionnelle. Nous pouvons également nous réjouir des lois locales et d’un traité instaurés par le Laos et la Chine qui protègent le panda roux. Mais pour combien de temps ? Espérons que les actes de braconnage et les découvertes comme celle de Janvier ne se multiplient pas ces prochaines années. Il est primordial que le Laos, qui représente une plaque tournante du trafic international d’animaux sauvages, fasse des efforts supplémentaires pour freiner le commerce illégal.